Le Mâche-Laurier n° 3, décembre 1994 (extrait)
QUATRE POÈMES
LE CHATEAU
Après la nuit,
la fenêtre ouverte laisse
les feuilles, des parfums,
disparaître dans le noir
et la montagne est un jardin
de strates, les arbres mènent
l'ombre et des promeneurs
jusqu'aux portes de la mer.
Presque sans couleur,
blanche, l'herbe brûle
en silence, brasier
de craie parmi les pierres.
Tout cache son versant
d'air, le vent,
le froid referment l'ange.